Pêche miraculeuse

Ce n'est pas parce que la mer est gelée qu'il ne se passe rien en dessous. Il y a beaucoup plus d'organismes vivants qu'on pourrait le penser. J'avais déjà montré dans l'article du 3 février "Une sortie en bateau" quelques bestioles pêchées depuis le seatruck. Les fonds marins sont très riches près des côtes adéliennes. En hiver, il arrive aussi de pêcher, de manière plus classique : avec une canne à pêche. Rien de plus simple, il suffit de percer un trou dans la glace, et d'y faire tomber sa ligne. Voici le résultat de ma première pêche en Antarctique (un trematomus il paraît…). Il a suffit des quelques secondes après avoir posé l'hameçon au fond pour que ce poisson morde. Un petit coup sec vers le haut et il était piégé. La pauvre bête congèle quasiment instantanément une fois sortie de l'eau (il fait chaud dans l'eau, sous la banquise : -1,8°C minimum). Par contre, ce poisson devait être le seul dans les parages, je n'ai plus rien pêché après. Les quelques poissons que l'on peut pêcher sont ensuite emballés, étiquetés et congelés pour ensuite être étudiés à Paris, au Muséum. Les poissons qui vivent ici sont évidemment d'une espèce unique au monde, adaptée à la vie en eau glacée. Vous pourrez chercher sur internet des photos de ces poissons : trematomus, notothenia,…