L'empereur de retour

Beaucoup de retours en ce moment. Après celui de la banquise, c'est celui de l'empereur. C'est logique, c'est lié. L'île de Pétrels est située en plein milieu d'une manchotière de manchots empereurs. Ils reviennent tout les ans y nicher, dès que la banquise se forme. La banquise étant là, ils reviennent, par colonnes venant de la mer (voir article précédent).

L'empereur va nous changer de l'adélie, que j'ai largement rabaissé sur ce blog. Je sais, nous avons une chance exceptionnelle d'en voir de si près, en si grand nombre, aussi longtemps, mais quand on vit au milieu de ces volatiles (euh, ils volent même pas en plus) qui braillent et dégagent en permanence un fumet nauséabond, on fait rapidement la part des choses. Je ne sais pas ce qu'il en sera de l'empereur, mais il débute la compétition avec beaucoup plus de points.

Son chant, pour commencer. Contrairement à l'autre nain, au cri empreint des intonations mélangées d'une poule et d'un canard, le chant de l'empereur est beaucoup plus mélodieux, plein de grâce et d'harmonie, quelque part entre les notes d'une tourterelle et d'une marmotte.

Sa prestance ensuite. Une démarche d'empereur, lente et posée. On en a bien vu un trébucher lamentablement, se relever, regarder à droite et à gauche pour voir si personne ne l'avait vu dans une situation si honteuse, et continuer son chemin, mais globalement, il a beaucoup plus de classe que le petit teigneux.

Enfin, côté plumage, passer du noir et blanc à la couleur, ça se passe de commentaire.